Les femmes d'expatriés

 





Suite...

Elle en parle autour d'elle. Elle adapte son discours aux différents types de relations qu'elle a créés. Elle demande naturellement des informations sur le marché qu'elle connaît mal. Elle reconnaît ses manques et ses besoins. Elle demande de l'aide. Elle demande des contacts. On lui en donne. C'est normal. Elle en a besoin.

Ne pas avoir peur, savoir demander de l'aide, assumer ses manques et vivre sa recherche dans un projet de vie défini, c'est tout ce qui marque la différence de la recherche d'emploi de Caroline face à son amie Montse. Montse vit un deuil, une perte et une rupture. Ses besoins d'aides doivent être camouflés sous une image de soi qui se sent obligée de se montrer confiante. Sa crédibilité professionnelle est proportionnelle à sa sûreté en elle même. Elle se promène sur les chemins de la transition professionnelle avec un sac à dos lourd à porter. Le sac de Caroline est léger : il cherche simplement à trouver les victuailles nécessaires pour faire un agréable pique-nique. Au soleil.

Le contexte est souvent le principal facteur de risque et d'opportunité dans la recherche d'emploi. Il existe d'autres contextes plus difficiles pour certaines femmes françaises chercheuse d'un job à Barcelone. Apres le contexte facile, nous étudierons les contextes plus difficiles. Et nous chercherons les moyens et les méthodes de remplir son sac de victuailles faciles à digérer?. (A suivre?)

 

les femmes d'expatriés

Pourquoi les femmes d'expatriés trouvent facilement du travail en Espagne
Marion Suffert

Les femmes françaises qui « débarquent » en Espagne trouvent généralement relativement rapidement du travail.
Pourtant, l'Espagne est top gagnant sur le ranking du chômage en Europe.

Comment expliquer que des femmes, parlant en général relativement mal l'espagnole, ou en tout cas avec un accent « inconfundible », en général sans emploi depuis au moins six mois ou un an (?le temps de s'installer et d'intégrer les petits à l'école?), ignorantes des usages locaux et des vocabulaires professionnels qui marquent les différences des niveaux de compétences, trouvent généralement plus vite que leurs jumelles autochtones, qui en plus parlent catalan ?

Pourquoi est-ce que ça serait plus facile pour Caroline que pour Montse ?

Caroline n'est pas chômeuse. Caroline a débarqué en Espagne pour réaliser un projet de vie qui est de vivre au soleil, de profiter de la mer et de la plage au mois de février et des pistes de skis à 120 km. Le projet de vie est plutôt planifié: d'abord la maison et les enfants, ensuite l'intégration et la langue, ensuite, un job. Les étapes préalables sont de la réflexion sans stress, et de la découverte sans difficultés. L'environnement est à la fois proche et différent : Pan con tomate, anchois, aperos, patatas bravas, pica pica, les palmiers et les perroquets sur le paseo de la « diagonal ». Quand elle décide de s'y mettre, elle y va joyeusement.