Stress et productivité

Aujourd'hui, la vie nous impose une évolution rapide. Trop rapide parfois. Même si les agents stressants sont moins violents qu'aux siècles précédents, (rythme de travail et nombre d'heures hebdomadaire, conditions de travail et conditions de vie, soins médicaux sécurisés), les changements s'accélèrent en renforçant nos sentiments d'incertitude, les responsabilités s'accroissent, les marqueurs psychologiques semblent plus fréquents, les informations moins cohérentes et la communication parfois toute aussi violente. S'adapter aux changements devient de plus en plus difficile et impose ses ruptures fréquentes avec des pertes en conséquence. La réponse étant pourtant simple, la question du sens se pose de plus en plus prégnante.

Dans le monde animal, les facteurs de stress d'ordre vital sont souvent éliminés par une réaction primitive et adaptée: se battre ou prendre la fuite.
Dans notre culture occidentale actuelle, la majorité des facteurs de stress sont des facteurs sociaux et/ou psychiques (décès, divorce, perte d'emploi -ou le risque de perte d'emploi-, mariage, retraite, maladie d'un proche, déménagement, changement de travail, conflit...).
La réaction primitive d'agression ou de fuite pour l'Homme moderne est peu adaptée. Les obligations que l'on se donne («j'ai besoin de mon travail pour vivre», «je souhaite conserver mon environnement actuel -logement, famille-»), inhibent les réactions. La fuite est rarement possible et elle est, le plus souvent, inutile...

Parfois, la réaction au stress peut être un atout: mobilisation de la force physique et mentales (adrénaline / cortisol, accélération du rythme cardiaque et respiratoire -oxygénation-). Mais elle est consommatrice d'énergie et de nutriments, ce qui peut aboutir à un épuisement (fatigue), voire à un burnout. Lorsque la réponse est inadaptée, les facteurs de stress ne sont pas éliminés et deviennent chroniques. De nombreux troubles sont causés au niveau de différentes sphères : Cerveau/Sommeil, Coeur et circulation, Immunité, Intestin, Peau/bouche/cheveux, Sexualité... Il s'agit ici de psycho-somatisations. La tension se portant, selon la personnalité du sujet, sur les muscles et/ou organes vitaux et aggrave les pathologies déjà déclarées.

Par l'attention mentale et musculaire qu'elle nécessite, l'activité physique régulière, différente de l'activité principale, est un moyen d'apaiser ces tensions. Mais les techniques les plus efficaces sont sans aucun doute, les différentes méthodes de relaxation qui correspondent à un état associant détente psychologique et physiologique. Les méthodes prenant en compte la décontraction, les sensations corporelles, l'utilisation de la respiration comme la méditation, la sophrologie, le yoga, le Tai Chi Chuan... sont utiles et efficaces à condition d'être utilisées avec pertinence, rigueur et régularité.
Plus on est entraîné aux techniques de relaxations, plus on est en capacité de contrôler sa vigilance, ses émotions, sa pensée et les actions qui en découlent. La productivité est augmentée de manière importante et le bien-être s'en ressent au quotidien. Mais surtout, la qualité des temps de repos est améliorée, les temps de récupération sont aussi plus courts.
Ces techniques sont depuis plusieurs décennies reconnues et validées sur le plan de l'efficacité et de l'influence sur la durée de vie.